En 2017, Universal Pictures lançait avec grand fracas son « Dark Universe », un ambitieux projet d’univers partagé centré sur ses monstres classiques. Après l’échec retentissant de « La Momie » avec Tom Cruise, ce rêve s’est rapidement transformé en cauchemar. Pourtant, tel un personnage de jeux vidéo obtenant une vie supplémentaire, cet univers semble prêt à ressusciter sous une forme nouvelle et prometteuse.
Le phénix renaît de ses cendres : un univers réinventé
Les récentes rumeurs dans l’industrie suggèrent qu’Universal n’a pas abandonné son ambition de créer un univers interconnecté inspiré de ses monstres classiques. La stratégie s’oriente désormais vers une approche plus organique, rappelant comment les jeux vidéo comme Final Fantasy ou Resident Evil ont su se réinventer après des épisodes controversés. Cette fois-ci, une star du Marvel Cinematic Universe serait pressentie pour incarner l’un des personnages de jeux vidéo les plus emblématiques de cet univers.
Cette renaissance s’inscrit dans une tendance plus large où l’industrie du jeu vidéo et celle du cinéma s’influencent mutuellement. Les studios comprennent désormais qu’un échec initial n’est pas une condamnation définitive – une leçon que Nintendo a maîtrisée en transformant la Wii U en Switch, ou que Sony a appliquée en redéfinissant sa PlayStation après les débuts difficiles de la PS3.
Les leçons du passé : quand le cinéma s’inspire du gaming
L’approche renouvelée d’Universal rappelle étrangement la façon dont les franchises de jeux comme Assassin‘s Creed ont su rebondir après des opus décevants. Le gameplay cinématographique proposé s’articule autour de trois piliers essentiels :
- Vision créative autonome : Chaque film développera sa propre identité, à l’image des jeux indépendants sur Steam
- Casting stratégique : Des acteurs capables d’incarner des personnages aussi mémorables que ceux du RPG Final Fantasy
- Connexions subtiles : Des liens entre films établis organiquement, évitant le piège du world-building forcé
Cette stratégie évoque la façon dont Xbox a su revitaliser ses franchises après l’ère Xbox One, en permettant à chaque jeu de briller individuellement avant de construire des ponts entre eux.
Un écosystème transmedia en construction
L’ambition ne s’arrête pas au grand écran. Comme Elon Musk face au monde du gaming l’a appris à ses dépens, conquérir un nouveau territoire médiatique exige humilité et respect pour ses codes. Universal semble l’avoir compris en développant parallèlement :
Des adaptations en jeux vidéo explorant les zones d’ombre de cet univers, une stratégie de streaming inspirée de ce que Netflix a réalisé avec ses jeux vidéos, et des expériences en réalité virtuelle permettant aux joueurs d’incarner ces monstres légendaires.
Ce nouvel écosystème s’appuie sur la puissance narrative des consoles modernes comme la PlayStation 5 et la Nintendo Switch, où les frontières entre jeu et cinéma s’estompent progressivement. Les développeurs et éditeurs de jeux observent avec attention cette convergence des médias.
Alors que certains jeux comme The Last of Us ont réussi leur transition vers le petit écran, Universal espère inverser la tendance en insufflant l’âme des jeux vidéo dans son univers cinématographique. Pour les gamers comme pour les cinéphiles, cette renaissance pourrait marquer le début d’une nouvelle ère où les personnages de jeux vidéo et les icônes du cinéma partagent le même panthéon culturel.